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18 octobre 2006

Les pharmaciens consultés par l'UDF

Je suis pharmacien, il me parait donc inconcevable de ne pas parler du questionnaire produit par le groupe UDF à l'Assemblée Nationale à l'intention des pharmaciens d'officine. En temps que pharmacien, je partage l'avis général de la profession: nous ne sommes pas assez consulté par le la Caisse d'assurance maladie et l'Etat.
Souvent les disposition pour la santé sont prises sans concertation véritable.
En m'engageant dans cette carrière, je ne pensais pas  faire que de la paperasserie inutile mais j'imaginais un véritable travail autours de la prescription médicamenteuse, de la santé publique..., je pensais aussi travailler dans un rapport de force égal à égal avec nos confréres médecins et cela dans l'intérêt du patient et non pas dans la confrontation permanente : "le pharmacien est un épicier, il ne pense qu'à son tiroir caisse, il veux vendre du générique parce qu'il y gagne plus, ....
La réalité est tout autre : les rapport conflictuels avec les médecins sont journaliers. Ceci est du à la politique de l'assurance maladie:

  • d'un côté on sanctionne les pharmaciens qui ne respectent pas les objectifs de substitution, on pénalise les pharmaciens par des mesures comme les déremboursements, on renforce les baisses de marges ce qui pénalise l'entreprise que constitue une officine (en moyenne 10 salariés), alors que les pharmaciens ont permis de réaliser des économies de santé de 1,5 milliards d'euros;
  • de l'autre on augmente les salaires des médecins et des dentistes (même si je crois que cela était nécessaire, mais cela attise la rancoeur entre professions), les prescriptions en DCI ne sont pas systématiques (alors que cela faisait parti du contrat pour les augmentations de salaires);
  • le conflit avec les patients est provoqué par certains médecins peu scrupuleux (heureusement que beaucoup de médecins sont de qualité), en effet, certains médecins prescrivent en princeps (non générique) et demandent aux patients de ne pas accepter le générique parce que le médicament est soit disant "moins bien" (alors que c'est le même médicament, souvent fabriqué par le même laboratoire mais qui coûte beaucoup moins cher). Le pharmacien exerce sont droit de substitution et vient donc se heurter au patient, mal informé. La sanction vient ensuite de la sécurité sociale envers le pharmacien qui ne substitue pas assez.

pharmacie

Je crois que le métier de pharmacien ce n'est pas de "fliquer" pour l'assurance maladie, sont rôle est dans le suivi du médicament, le dépistage de masse à l'officine, le dialogue et l'écoute, la prescription pour les troubles bénins (en accord avec le médecin et avec un partage intelligent des compétences).

Le métier est fait de telle sorte qu'il soit obligé de passer beaucoup de temps à la paperasse et donc une perte de temps pour les patients...Il remplace à la fois pour le coût mais aussi par manque de temps, les pharmaciens au comptoir par des préparateurs de formations moins poussée (on peut reconnaître que les préparatrice depuis trés longtemps ont des connaissances quasi équivalentes à un pharmacien), et cela va encore au détriment du patient.
La vente de médicament lors des ordonnances ne permet pas à une officine de palier au coût de fonctionnement de celle-ci, les ressources par les marges qui s'amenuisent diminuent, les pharmaciens ont été par le fait, obligés de renforcer la para-pharmacie en officine. Je n'ai pas fait 6 ans d'études pour vendre des produits de beauté...


Vous retrouverez le résumé de l'enquête ici et les résultats
ici.

Blagounette de pharmacien:
Un homme va dans une pharmacie, achète pour 100€ de produits amincissants.
Il demande au pharmacien : "Vous pensez que je vais perdre combien?"
- Le pharmacien répond : "100€"

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